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L’HISTOIRE DE SAVENES

 

 

Le 4 juillet 1901, après trois siècles de lutte obstinée, la paroisse de Savenès devient Commune de Savenès ; c’est la plus récente du Tarn-et-Garonne. Elle dépendait, jusqu’alors, de Verdun-sur-Garonne.

Aujourd’hui, elle couvre 2257 hectares, sur les première et deuxième terrasses géologiques de la rive gauche de la Garonne.

 

UN PEU DE GÉOLOGIE

 

La roche du sous-sol est formée par des dépôts calcaires accumulés au fond de l’océan primitif.

Dans les bois, en bas du lieu-dit “la Garouille”, un affleurement de cette roche, est rendu visible grâce à l’érosion du ruisseau de Pontarras. Les anciens exploitaient ce gisement de marne pour alimenter les fours à chaux locaux et pour amender les terres agricoles acides. C’est la même roche calcaire que l’on retrouve dans le Quercy. 

La plaque tectonique africaine, en percutant la plaque eurasienne, a notamment provoqué l’émergence des Pyrénées et déterminé l’écoulement des eaux du Bassin Aquitain.

 

Globalement, les géologues expliquent ainsi notre relief local : les périodes glaciaires, suivies de réchauffements, se sont succédé dans notre région pendant des millions d’années. En période glaciaire, les sables et les limons ont comblé la dépression creusée par le fleuve. Au réchauffement suivant, la « Garonne » recommençait à éroder les dépôts sableux de la vallée et à y déposer limons et galets.

 

C’est ainsi que la vallée se profile actuellement en trois zones d’âges géologiques différents. La plus jeune est la basse vallée inondable, puis vient la terrasse où se trouve Verdun-sur-Garonne et enfin la plus ancienne est celle où est érigé Savenès.

L’autre relief significatif du lieu est la profonde entaille de la terrasse due à l’érosion du ruisseau Pontarras et de ses petits affluents. Au nord-ouest de la commune, le dénivelé provient de l’érosion des ruisseaux de Nadesse et de Dère.

 

LA DÉMOGRAPHIE

 

En 1850, la population de la commune était de 900 habitants puis elle a régressé régulièrement pour atteindre son plus bas niveau en 1982, avec 382 Savenésiens. Elle a ensuite légèrement augmenté, et c’est à partir des années 2000/2005 qu’elle a connu un véritable essor, pour atteindre 824 habitants en 2021.

 

DE CAUJAC À SAVENÈS

 

Le sens du toponyme « Savenès » est incertain. Certains historiens locaux le rattachent au nom d’un genévrier, le “juniperus sabina”, inconnu localement.

 

Le premier document retrouvé faisant état de Savenès est la charte des coutumes du Mas-Grenier (1089) qui mentionne la présence du noble “Adoni de Saveners”.

 

Dès 1638, les Savenésiens ont demandé leur indépendance pour être séparés de Verdun-sur-Garonne. Ils ont obtenu gain de cause en 1901, lors de leur sixième demande. Leur principal grief concernait l’injustice fiscale.

L’unité territoriale du lieu est due à la création des paroisses au début de la christianisation. C’est de l’église d’un village aujourd’hui disparu, Caujac, que dépendait une paroisse d’environ 2500 hectares. Caujac était situé au nord de l’église actuelle, là où se trouve le cimetière aujourd’hui. Son emplacement s’explique par la proximité du ruisseau de Pontarras, mais surtout par la présence d’une Villa Gallo-Romaine toute proche. Le toponyme Caujac proviendrait du nom du propriétaire de la villa, Caldius ou Calvius.

 

Succédant à la villa, une “Maison forte ou Aula”, qui servait de garnison à des gens en armes, vit le jour à l’emplacement même du château de Lasalle actuel.

 

En 1475, la “Maison forte” est décrite dans un dénombrement des biens nobles du seigneur de Savenès : “quamdam plateam seu quoddam fortalicium cum ponte levadicio, vocatum aula de Savenes… quequidem platea seu fortalicium erat ex antiquitate nobile et bene munitum de baladis”, que l’on peut traduire par : “une place ou une maison forte avec un pont levis appelée aula de Savenès… qui du reste était une place ou une maison forte connue depuis les temps anciens et bien protégée contre les gens de guerre”.

Concernant Caujac, les premières traces connues se trouvent dans des archives de 1255 : le “Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa” où est répertoriée l’église sous le vocable “Sanctus Avitus de Caujaco”.

En 1271, Le comté de Toulouse fut directement rattaché au domaine Royal. En 1277, tous les nobles, consuls, bayles et autres notables du comté prêtent serment d’allégeance.

Les Consuls de Verdun reconnaissent pour seul Seigneur le Roi dans toute l’étendue du fief. Ils produisent un rôle des “francs fiefs” où sont indiqués les fiefs nobles de Savenès, Caujac et Escufès, avec la précision qu’ils sont dépourvus de tout droit de justice. Le seigneur de Savenès ne possédait qu’un droit de prélèvement de certains impôts sur l’ensemble du territoire de la paroisse.

Les familles nobles qui ont successivement possédé la seigneurie de Savenès, en tiraient profit en louant ou vendant des “Bordes” aux paysans locaux, ou même en aliénant tous leurs droits comme à Lapradère en 1203, mais aussi à En Gouze, la Granborde, les Saraillès et aux Gouzounat vendus à l’abbaye Saint-Pierre du Mas Grenier par Jean Isalguier en1457.

 

Le village de Caujac et son église n’ayant pas survécu à la guerre de cent ans, l’habitat s’est développé sur l’ensemble de la commune autour des lieux habités préexistants tels ceux d’Escufès, En Gouze, Braguéjayres, Lapradère, les Mourreaux et, celui qui va dominer tous les autres, SAVENÈS.

 

Les abbayes de Grand Selve et du Mas-grenier ont reconstruit l’église à l’emplacement d’origine, mais, l’habitat déjà organisé sur l’ensemble du territoire n’avait aucune raison de se développer près de l’église. C’est pour cela que l’église de la paroisse se trouve totalement isolée en rase campagne.

 

En 1612, l’arrivée de la famille de Pezan à la tête de la seigneurie va marquer un tournant décisif dans l’histoire de Savenès. Cette puissante famille s’installe à demeure au château de Lasalle qu’elle va entièrement reconstruire en 1650. Elle va également investir en faisant élever sur ses terres les moulins-à-vent jumeaux. C’est aussi elle qui va conduire la toute première demande d’indépendance de Savenès. Vous pouvez, aujourd’hui encore, voir le château originel avec, pour simples modifications, la mise en place de toitures en remplacement des créneaux placés aux sommets des tours d’angle, détruits à la Révolution, et le comblement en 1900 des douves nord.

 

En 1645, la famille Darailh fait construire son second château, plus digne de son rang. L’un de ses membres est Capitoul à Toulouse. Le château prend alors le nom du lieu-dit de l’époque : “Fourcayran”. Un corps de logis, encadré par deux pigeonniers, lui a été adossé côté est, vers le milieu du XIXème siècle.

 

 
 
UN TRÈS IMPOSANT PATRIMOINE ARCHITECTURAL PRIVÉ

 

Bien avant la Révolution, Savenès comptait de très nombreux petits propriétaires fonciers. En 1800, outre la viticulture qui couvrait près de 300 hectares, il y avait 2000 brebis réparties sur l’ensemble de la commune. Les agneaux étaient vendus et la laine servait aux tisserands Savenésiens pour fabriquer le célèbre “cadis” montalbanais. Une autre production locale, le lin, fournissait avec ses fibres la matière première pour tisser localement un drap assez grossier. Les graines de lin étaient pressées au village pour obtenir une huile non comestible aux multiples usages, comme par exemple enduire les voilures des moulins-à-vent ou brûler dans les lampes des églises. Le dernier presseur d’huile savenésien a arrêté ses activités à la fin des années 1890.

1914 marque la fin de cet âge d’or

 

 

LES « BORDES »

 

Tout cela apportait une plus-value locale aux productions agricoles, sans oublier la farine produite par les cinq moulins-à-vent, ni la briqueterie à Barlan qui est restée en activité jusqu’aux années 1930.

Cet essor fut tel qu’au milieu du XIXème siècle la plupart de l’habitat rural ancien fut rénové. De nombreuses fermes, les « Bordes », ont été construites à proximité des anciennes. Aucune des 150 fermes actuelles n’est identique. La plupart ont conservé leur aspect extérieur.

 

 

LES CHÂTEAUX

 

Toujours dans le domaine privé, on retrouve le château de Lassalle (1650) dominant la vallée ; dans le village, celui de Fourcayran (1645), écrasant de sa masse les maisons environnantes. Une fontaine monumentale, dépendant du château de Lasalle, capte une source à flanc de côteaux.  

La ferme millénaire de Trauquebise constitue un véritable joyau rehaussé d’une magnifique maison bourgeoise, construite en 1825. Les Savenésiens la nomment affectueusement : le « Château de Trauquebise ». L’ensemble possède un bijou de chapelle en briques rouges, « Notre Dame de Pitié », et une maison de maître datant de la fin du 17ème siècle aux singulières ouvertures cruciformes.

 

 

Château de Lassalle
Château de Trauquebise
Château de Fourcayran

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LES MOULINS -À-VENT

 

Savenès a compté jusqu’à cinq moulins en activité, du XVIIème jusqu’à la veille du XXème siècle. Le plus ancien se trouve à la limite du territoire du village du Burgaud Construit avant 1686, il succède à un moulin plus ancien. Le moulin du hameau d’Escufès n’existe plus. Il a arrêté de moudre en 1866. Les deux moulins jumeaux, proches de l’église, datent de 1660. Celui des Quatre-Chemins a été construit en 1679 et a été le dernier à replier ses ailes en 1918.

 

 

 

 

 

 

 

LE DOMAINE PUBLIC 

 

 

NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION

 

Les vicissitudes de l’histoire ont conduit ce beau vaisseau à poursuivre sa route, seul, dans un écrin de verdure qui invite naturellement à la méditation.

Une église primitive a été édifiée en ces lieux peu après l’installation d’une villa gallo-romaine toute proche (IIIème et IVème siècles)

En l’an 1000, une nouvelle église est construite sur une assise de blocs calcaires qui subsistent à la base du porche actuel.

La guerre de cent ans voit la destruction de l’église et du village de Caujac.

Au tout début du XVIème siècle l’église est reconstruite et prend le nom d’église de l’Assomption.

Pendant les guerres de religion elle sert d’abri fortifié aux Savenésiens. Elle subit des dommages et conserve des traces d’incendie sur ses murs extérieurs. Elle est interdite de culte en 1596 « polluée à cause que durant les troubles, hommes et femmes s’y retiret et y couchait la nuict ».

Telle que nous la voyons aujourd’hui, elle est constituée d’éléments d’architecture très divers qui marquent différentes époques de construction et de remaniement.

 

  • L’assise en blocs calcaire du XIème siècle. (Visible lors des travaux d’assainissement)
  • Le portail avec son linteau arqué : roman à l’intérieur, gothique à l’extérieur (XIIème).
  • Le porche, et ses salles au 1er et second étage qui étaient réservées en particulier aux réunions de la Fabrique.
  • Le clocher-tour, typique des églises gasconnes a été démoli pendant la révolution. Il fut ensuite reconstruit sur le modèle en vogue à l’époque : le clocher-mur que l’on peut voir aujourd’hui.
  • Le narthex (vestibule) avec ses fenêtres romanes, ses pierres tombales (XIIème)
  • La nef principale avec des fenêtres à arc brisés (XVème et XVIème). Les piliers sont renforcés par des contreforts visibles de l’extérieur. C’est Gian-Antonio Pédoya, peintre Italien spécialisé dans la décoration, arabesques, faux marbres…, qui a peint la voûte en 1843.
  • Les collatéraux : transformés en chapelles, abritaient les confréries, Saint Fort, notre Dame de Caujac, … et le baptistère. Les deux chapelles les plus proches du chœur étaient réservées aux familles nobles de Savenès : le Seigneur du lieu et la famille Darailh.
  • Le chœur : le chevet cylindrique a un aspect polygonal grâce aux boiseries peintes qui revêtent l’intérieur. À noter que le Curé Lafforcade est le dernier Savenésien à être inhumé dans l’église devant le maître autel (1672). 
  • Les vitraux : réalisés en 1850 par le verrier toulousain Chalons.
  • Les toiles du chœur : certaines pourraient être l’œuvre de Pédoya, le frère aîné de Gian-Antonio.
  • Armoiries de la famille Darailh gravées sur des chapiteaux d’angle dans la chapelle réservée à cette famille.
  • Maître autel en marbre polychrome et lutrin daté de 1787 : offerts en 1803 par Paul Dubarry, seigneur de Savenès. Ils proviennent de la démolition de l’abbaye de Grandselve.
  • Chapiteaux médiévaux dans la sacristie et une chapelle.

 

 

LA CHAPELLE SAINT FORT

 

 

Cette chapelle, construite en 1836, se trouve dans le village et est mitoyenne du presbytère. Elle occupe une place centrale, juste en face du café qui vient d’ouvrir ses portes au moment de son inauguration. Un pèlerinage se déroulait à l’église paroissiale le dimanche suivant le 16 mai. À cette occasion, les nouveau-nés étaient placés sous la protection de Saint Fort pour qu’il les préserve des maladies. Dans les années fastes, de 1850 à 1930, plus d’un millier de pèlerins assistaient à la bénédiction. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA FONTAINE DU PICOU

 

 

 

C’est en contrebas de l’ancien château d’Escufès que vous trouverez cette fontaine publique et son bassin. À flanc de coteau, elle capte les eaux d’une source intarissable.

 

 

LE MONUMENT AUX MORTS

 

Savenès est l’une des rares communes à ne pas avoir érigé de monument à la mémoire des soldats morts pour la France pendant la première guerre mondiale.

C’est une plaque en marbre, fixée sur le socle d’une croix monumentale qui existait devant l’entrée de l’église, qui en tient lieu. Trente noms y sont gravés. Des recherches ont montré que quatre autres soldats auraient pu allonger cette terrible liste.